Né à Tillières-sur-Avre en 1580.
Décédé le 16 mai 1655 à l’age de 75 ans.
Jacques DU LORENS est né à Tillières-sur-Avre en 1580.
Il est instruit au départ par le curé de sa paroisse puis il fait par la suite des études de droit pour obtenir un doctorat.
Il devient avocat au Barreau de Paris.
Son métier le met aux premières loges pour étudier et parodier les mœurs de ses contemporains.
Il doit quitter Paris car les satires qu’il publiait régulièrement lui avait attiré de nombreux ennuis.
Il garde néanmoins de nombreux contacts à Paris comme Rotrou avocat comme lui, Mathieu Mole 1er président du parlement de Paris…
La satire était une forme littéraire, très prisée au début du XVIIème siècle puis elle « passa de mode ».
Elle était représentée notamment par le poète chartrain Régnier qui connut une notoriété bien plus importante que Du Lorens.
Régnier avait su diversifier ses écrits contrairement à Du Lorens dont les satires furent l’essentiel de son œuvre.
« Je ne dispute pas la gloire de Renier
On sait bien que je suis en date le dernier
Plus un poète est vieux, plus on le croit habile
Mille ans donne la palme à l’autre sur Virgile ».
Citation de Du Lorens
Jacques Du Lorens s’est installé à Chartres où il se marie en 1602.
En 1613 il arrive à Châteauneuf où il exerce les fonctions de bailli, c’est-à-dire juge pour devenir par la suite Président.
Jacques Du Lorens avait, semble-t-il un caractère « peu facile ».
D’après une attestation signée par la plus grande partie des habitants de Châteauneuf, « Il était d’une humeur si peu accommodante que jamais il n’y put vivre en paix, et sans avoir de différend avec quelqu’un, n’ayant laissé un seul des officiers et principaux habitants de Châteauneuf exempts de ses offenses ordinaires ».
On peut néanmoins atténuer quelque peu ce jugement car sa profession lui faisait côtoyer bon nombre de « fâcheux ».
Outre les satires éditées régulièrement, Il a publié en 1627 « la coutume de Châteauneuf » puis en 1645 » les trois coutumes voisines de Châteauneuf, Chartres et Dreux » ouvrages traitant des lois locales ainsi qu’un ouvrage en hommage à son protecteur le Duc de Nevers et de Mantoue « Discours à Monseigneur le Duc de NEVERS sur son joyeux retour d’Italie ».
Jacques Du Lorens était également amateur d’art. Sa collection de tableaux et de sculpture fut estimée à 10 000 écus.
Eugène Villemin, auteur du XIXème a dit de lui : « On n’a pas mis Du Lorens où il mérite d’être … Du Lorens a été français, a été gaulois, a été lui… » Une de ses œuvres aurait inspiré Molière pour Tartuffe.
Quelques citations :
L’amour, comme la mer, a son reflux et reflux, Ses vents bons et mauvais, son calme et sa tempête.
Ci-gît ma femme : oh ! Qu’elle est bien ! – Pour son repos et pour le mien.
Je n’en veux pas aux sots, j’en veux à la sottise.