Marguerite BURNAT-PROVINS

Marguerite BURNAT-PROVINS

Née le 26 Juin 1872 à Arras.

Décède le 2 Novembre 1952 à Grasse à l’âge de 80 ans.

Marguerite est l’aînée de sept frères et sœurs au sein d’une famille bourgeoise aisée et cultivée.

Son père l’encourage à s’investir dans l’écriture et la peinture et s’ouvrir ainsi au monde. Ses arrières-grands-oncles (élèves de Rembrandt) seraient quant à eux à l’origine de son goût passionné pour la peinture.

À l’âge de 19 ans elle part étudier la peinture à Paris dans des écoles privées et devient le modèle de Jean-Joseph Benjamin Constant à l’Académie Julian.

Marguerite étudie ensuite l’art antique au Louvre, ainsi que l’anatomie à la faculté de médecine, puis dessine sur motif au jardin des plantes avec le sculpteur Emmanuel Frémiet.

La femme aux étains (1900)

Cette période est marquée par des rencontres prépondérantes pour la jeune artiste. Elle présente ses œuvres à diverses expositions et participe à des conférences.
Elle suit aussi des cours à l’École des Beaux-Arts de Paris qui ouvre ses portes aux femmes.
En 1895 elle rencontre Adolphe BURNAT qui quant à lui suit des cours d’architecture aussi aux beaux arts. Ils se marient un an plus tard à Arras. Puis s’installent à Vevey en Suisse dans la ville d’origine de son époux.
Elle continue à faire des rencontres artistiques comme avec Ernest Biéler peintre, et présente trois de ses œuvres à l’exposition universelle de Paris. En parallèle elle développe son talent d’écrivaine et publie son premier livre illustré : « Petits tableaux Valaisans ».

Très impliquée pour la défense de la nature Marguerite s’oppose à différents projets d’aménagement du territoire Suisse car elle considère qu’ils contribuent à la déformation des paysages. Elle veut créer une association de défense du patrimoine qu’elle nomme « Ligue pour la beauté ».
A cette même époque, elle fait la connaissance de Paul Kalbermatten, ingénieur, rencontre qui entraînera quelques années plus tard (1907) son divorce avec Adolphe BURNAT.

Margurite accompagne Paul dans ses déplacements en Europe et en Orient. Elle y fait d’aures rencontres artistiques, littéraires et musicales ( Francis Jammes poète français et Frédéric Mistral écrivain français).

Marguerite publie plusieurs ouvrages : « Chant du Verdier », « Livre pour Toi », « Sous les noyers » et rédige « Heures d’hiver » et « La fenêtre ouverte sur la vallée ».

Marguerite et Paul se marient en 1910 à Londres et s’installent en France à Bayonne. Rongée par la maladie et de plus en plus en proie à des angoisses morbides, Marguerite voit sa vie basculer au moment où retentit le tocsin de la mobilisation.

Ces tourments trouvent leur expression dans un important corpus de dessins hallucinatoires, qui vont progressivement constituer « Ma Ville », œuvre phare de ce dernier volet de son activité créatrice qui intéressera le milieu psychiatrique.

La guerre sépare le couple et disperse sa propre famille. Alors que Paul poursuit ses voyages professionnels, puis se voit mobilisé en Suisse, Marguerite s’installe à Neuilly. Cette période sera émaillée de démêlés avec ses éditeurs, de déceptions face à l’indifférence de sa famille envers sa carrière, mais aussi de rencontres avec des gens de lettres, de séjours en Bretagne, dans le Midi, en Algérie, au Maroc et en Amérique du Sud et, surtout, de l’achat du Clos des Pins à Grasse. L’écriture et la peinture continueront de l’occuper et se verront complétées par un intérêt marqué pour la méthode Coué. Elle militera également pour la littérature régionaliste. Toutefois, c’est en 1925 que Marguerite découvrira qu’elle a une rivale, Jeanne Cartault d’Olive, dans le cœur de Paul, qui se montrera néanmoins très loyal à son égard. Sa fin de vie sera assombrie par la mort de sa sœur Marthe, puis de sa mère, le dépouillement de Paul par les Allemands et des problèmes de santé toujours plus lancinants. Bouleversée par les méfaits de la guerre, elle trouvera un certain refuge dans la religion. Elle meurt au Clos des Pins en 1952 à l’âge de 80 ans et est inhumée dans le cimetière de Saint-Cézaire-Sur-Siagne, prés de Grasse.

Quelques-unes de ses œuvres