Georges BIZET

Georges BIZET

Né le 25 Octobre 1838 à Paris.

Décède à l’âge de 36 ans le 3 juin 1875 à Bougival.

Alexandre-Cézar-Léopold Bizet est un compositeur français plus connu sous le nom de Georges Bizet.

Il est issu d’une famille de musiciens, son père et son oncle étant chanteurs tandis que sa mère est pianiste. C’est elle qui l’initie véritablement à la musique et le fait rentrer au Conservatoire de Paris en piano, alors qu’il n’a que neuf ans. 

Le jeune Bizet gagne un premier prix de solfège six mois après son entrée au Conservatoire, puis un premier prix de piano en 1852, année où il intègre la classe d’orgue. L’année suivante, il entre dans la classe d’Halévy en composition et se lie avec ce professeur et rencontre Charles Gounod. Après avoir obtenu deux premiers prix en orgue et en fugue en 1855, Bizet compose sa Première symphonie, marquée par celle que Gounod vient de publier pour piano à quatre mains. Il obtient l’année suivante un premier prix d’opérette au concours présidé par Offenbach avec Le Docteur Miracle avant de remporter en 1857 le Grand Prix de Rome. Son séjour à la Villa Médicis lui permet de découvrir la ville éternelle, mais également l’opéra de Verdi, alors en pleine apogée dans l’Italie des années 1850.

Bizet est de retour à Paris en 1860 et fréquente les grands compositeurs de son temps tels qu’Offenbach, qui lui présente Rossini, mais également le pianiste Listz, qu’il rencontre à l’issue de la représentation parisienne de Tannhäuser de Wagner, sans oublier Gounod, avec qui il correspond toujours et qui restera son mentor. Après avoir commencé puis abandonné plusieurs projets d’opéra, le jeune compositeur reçoit plusieurs commandes du Théâtre Lyrique pendant les années 1860 grâce au directeur Léon Carvalho : la première en 1863 des Pêcheurs de perles, dont la création fut suivie de près par Ivan IV, opéra abandonné et dont la création posthume aura lieu en 1951, et enfin La jolie fille de Perth en 1867.

Bizet écrit en parallèle plusieurs mélodies sur des poèmes de Lamartine ou encore Hugo, ainsi que plusieurs pièces pianistiques et des transcriptions pour piano qui lui assurent la majeure partie de ses modestes revenus. Le genre symphonique n’est pas pour autant abandonné comme en témoignent la Marche funèbre (1868) et la Symphonie Roma (révisée en 1871), inspirée par son séjour romain. En 1869, Bizet épouse Geneviève Halévy, la fille de son ancien professeur de composition, et complète un opéra inachevé de son maître intitulé Noé.

Après s’être engagé dans la Garde Nationale lors de la guerre contre la Prusse en 1870, Bizet est successivement nommé à deux postes : celui de chef des chœurs de l’Opéra de Paris, qu’il abandonne pour être chef de chant à l’Opéra Comique. L’année 1872 voit la création de Djamileh à l’Opéra Comique, la suite orchestrale L’Arlésienne (qui reprend la musique de scène composée pour une pièce d’Alphonse Daudet) ainsi que les suites pour piano puis pour orchestre Jeux d’enfants. C’est à l’issue des représentations de Djamileh que Bizet reçoit la commande de son opéra le plus célèbre, Carmen. 

Mais avant de pouvoir se consacrer à la composition de celui-ci, Bizet écrit Patrie, ouverture orchestrale donnée pour la première fois en 1874 par les Concerts Pasdeloup, qui avaient créé avec succès L’Arlésienne. Mais c’est véritablement en 1875 que Bizet confirme son statut de compositeur : décoré de la Légion d’honneur le jour de la création de Carmen à l’Opéra Comique en mars 1875, trois mois avant sa mort soudaine. Bien que les critiques et la réception de l’œuvre aient été acerbes dans un premier temps, plusieurs compositeurs tels que Saint-Saëns, Brhams ou encore Tchaïkovski l’ont défendu avant que Carmen ne soit acclamée par le public, érigeant Bizet comme l’une des figures majeures de l’opéra français du XIXe siècle.